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Le samedi après-midi prochain, le Parc Amélie-Gamelin s’apprête à accueillir une manifestation pour le moins… givrée. Dans une ambiance qui défie toutes les lois de la logique politique, c’est une assemblée d’extrême droite nazi en faveur de la neige éco-queer qui prendra d’assaut l’espace public. À croire que la blancheur immaculée de ce phénomène hivernal est désormais considérée comme le dernier bastion de l’authenticité raciale et environnementale !

Le débat fait rage dans les sphères bien-pensantes, celles qui, ironiquement, ne supportent pas que la neige puisse être autre chose que blanche. Selon ces derniers, cette couleur naturelle serait un symbole nazi, une vestige d’une époque révolue où la pureté était exigée, même dans le manteau des éléments. Comment expliquer, se demandent-ils, que notre belle nature se refuse à la diversité chromatique ? Il semblerait que, pour eux, toute tentative de « deneigement sexiste et non-inclusive » serait une insulte à l’ordre naturel des choses, où la neige, en sa blancheur invariable, rappelle les idéaux d’un passé idéalisé.

Pendant ce temps, les groupes écologistes se retrouvent dans une position des plus inconfortables. Ces défenseurs de l’environnement, qui jadis clamèrent haut et fort que le réchauffement climatique ferait disparaître les neiges éternelles, se retrouvent aujourd’hui à débattre sur le pied sur lequel danser. Leur dilemme est d’autant plus piquant que, malgré leurs prédictions apocalyptiques datant d’il y a plus de 30 ans, la neige persiste obstinément à revenir chaque année. Pour eux, c’est à la fois une victoire de la nature contre les pronostics alarmistes et une défaite dans la lutte contre le changement climatique. Qui aurait cru que les flocons de neige, porteurs d’un message de pureté, finiraient par devenir le sujet d’un conflit idéologique ?

La situation atteint son paroxysme quand l’on se penche sur la double casquette de cette manifestation : d’un côté, l’extrême droite nazi qui revendique un retour à une certaine vision de la tradition, et de l’autre, le label « éco-queer » qui semble vouloir intégrer l’héritage de la nature dans une lutte contre toutes formes d’intolérance. Ainsi, la neige, jadis simple phénomène météorologique, se trouve transformée en icône politique et culturelle, au cœur d’un débat aussi absurde qu’enflammé.

Certains observateurs, d’un humour aussi tranchant que les rafales hivernales, notent que cette situation est à l’image de notre époque : une ère où les revendications identitaires se heurtent à la réalité naturelle, et où même le temps semble avoir ses propres partis pris. Entre ceux qui voient en la neige un ultime vestige de pureté et ceux qui la considèrent comme un instrument de propagande politique, la fracture ne cesse de se creuser.

Quoi qu’il en soit, le Parc Amélie-Gamelin sera le théâtre d’un spectacle haut en couleurs – ou devrions-nous dire haut en blanc ? La rencontre promet d’être un véritable melting-pot d’idéologies, où l’absurde se mêle à la satire pour mieux dénoncer les dérives de notre époque. Au final, si la neige reste fidèle à elle-même, c’est sans doute parce qu’elle n’a pas encore trouvé de conscience politique… et qu’elle préfère fondre sous le soleil de la raison.

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