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Québec – Bonne nouvelle pour ceux qui ne savaient plus trop où diriger leur frustration quotidienne : les médias viennent une fois de plus éclairer la population en lui indiquant quoi haïr et surtout, comment le faire efficacement.


Mars : Haïr l’Américain, un devoir citoyen

Autrefois perçu avec une indifférence polie, le drapeau américain est désormais l’objet d’une détestation collective obligatoire. « Avant, on s’en cr*ssait pas mal, mais là, c’est personnel », nous confie un expert en indignation populaire. Grâce à une campagne massive de sensibilisation (sponsorisée par des publicités de McDonald’s et Disney, évidemment), les Québécois sont invités à peoplecotter tout ce qui vient du sud de la frontière… dès que TVA leur donnera le signal.

Les artistes américains seront bannis des ondes, sauf s’ils expriment un niveau de haine suffisant envers leur propre pays, auquel cas ils seront tolérés à 23 h 45 sur une chaîne obscure. Les franchises américaines subiront également un peoplecott spectaculaire, sauf pour les produits absolument essentiels comme Netflix, Starbucks et Amazon. « On déteste l’Amérique, mais on a quand même besoin de nos séries et de notre café fancy », admet un militant anonyme.


Avril : Le printemps dans la mire

Une fois le mois de la haine envers les Américains terminé, il faudra bien trouver une nouvelle cible. Heureusement, en plus de continuer la haine des américains, une tendance émerge déjà : l’hostilité envers le printemps. « Les allergies, la boue, le retour du soleil oppressif… franchement, cette saison est une aberration, » s’indigne un collectif de citoyens en quête d’une nouvelle cause.


Mai et juin : La haine, un art en expansion

Les prochains mois s’annoncent tout aussi chargés en ressentiment. Un porte-parole de la haine, vêtu d’un t-shirt où il est écrit « Détester, c’est aimer mieux », encourage les citoyens à mépriser quiconque pense différemment… à moins que cette personne ne coche suffisamment de cases sur l’échelle de l’oppression. « Il est essentiel de détester ceux qui ne haïssent pas assez les choses qu’on nous dit de haïr, sinon, comment saurons-nous que nous sommes du bon côté de l’histoire ? » explique-t-il, visiblement ému par son propre raisonnement circulaire.

Vers un avenir prometteur

Alors que la société évolue vers une culture où l’unité se construit par la division, il devient plus facile que jamais de rester dans le droit chemin : il suffit d’attendre les nouvelles directives médiatiques. Après tout, qui a encore le temps de penser par lui-même ?

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