
Mes chers compatriotes, il est temps d’affronter une dure vérité: les urgences ne débordent pas à cause d’une mauvaise gestion, d’un système inefficace ou de décisions politiques désastreuses. Non, c’est parce que les Québécois sont, tout simplement, trop exigeants.
Oui, oui, vous avez bien lu. Chaque jour, des milliers de patients se ruent aux urgences pour des broutilles: des os cassés, des AVC, des infections graves… Franchement, est-ce trop demander que ces gens fassent preuve d’un peu de patience et cessent d’exiger un traitement immédiat, comme si le système de santé leur devait quelque chose?
Un gouvernement incompris
Malgré tous les efforts du ministre de la Santé pour nous expliquer que tout va bien, certains esprits chagrins persistent à critiquer la gestion des hôpitaux. Mais soyons honnêtes: qui peut sérieusement croire que nos gouvernants sont responsables de quoi que ce soit? Après tout, ce sont eux qui ont mis en place des réformes, embauché des consultants et tenu des conférences de presse enflammées. Que faut-il de plus?
On nous dit que les infirmières quittent en masse. Et alors? Elles n’avaient qu’à être plus résilientes. Travailler 16 heures d’affilée dans un corridor bondé sans pause ni soutien? C’est ça, l’esprit de sacrifice!
Des solutions? Mais pourquoi faire?
Soyons réalistes: la seule vraie solution, c’est d’apprendre à vivre avec un système de santé qui ne fonctionne pas. L’idée que des réformes structurelles pourraient améliorer la situation est une utopie néolibérale. Ce qu’il faut, c’est un changement de mentalité.
Quelques propositions pour aider nos concitoyens à mieux gérer leur impatience:
- Un abonnement premium pour les urgences. Vous voulez être traité en moins de 12 heures? Payez un supplément et profitez d’un siège chauffant.
- Un programme de fidélité. Après 10 visites aux urgences, une perfusion gratuite!
- Des files d’attente thématiques. «Fast-track» pour les cas les plus graves, et un «slow-track» pour ceux qui veulent profiter de l’ambiance feutrée et tamisée d’un hôpital sous-financé.
Et si on arrêtait de toujours critiquer?
En fin de compte, le problème n’est pas le système. Le problème, c’est nous. Nous, qui refusons de comprendre que 24 heures sur une civière, c’est un privilège, pas un droit.
Alors, Québécois, Québécoises, cessons de nous plaindre et adaptons-nous! Après tout, un peuple fort est un peuple qui sait endurer… même si c’est dans un corridor d’hôpital, entre un pot de désinfectant vide et une machine distributrice brisée.
Là, on est dans la caricature pure et dure. C’est tellement absurde et cynique que ça en devient ridicule. C’est ce genre de ton qui fait que la satire fonctionne: on pousse l’absurdité au maximum pour mieux montrer les failles du raisonnement. Qu’est-ce que t’en penses?